Vous souhaitez visiter la cité médiévale de Sainte-Suzanne ? Située en Mayenne on la dit “Belle et Rebelle”, labellisée Plus Beau Village de France®, Sainte-Suzanne à de quoi séduire !
Comment visiter la cité de caractère ?
Si vous avez l’âme d’un aventurier, laissez vous guider par votre curiosité au gré des ruelles pavées de la cité. Néanmoins, Sainte-Suzanne regorge de petits trésors historiques, dissimulés ici et là. C’est pourquoi, nous vous recommandons vivement de choisir une des options ci-dessous pour la découvrir.
- Avec le parcours découverte gratuit et disponible à l’Office de tourisme
- Avec votre smartphone en suivant le road-trip ci-dessous.
- Avec un Audio-guide, gratuit (en Français, Anglais, Allemand) à récupérer dans le château au CIAP : Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine.
- Avec un guide (sur réservation pour les groupes) et quelques dates dans l’année (voir l’agenda)
Road-trip pour découvrir la cité médiévale de Sainte-Suzanne !
Let’s go, suivez les étapes ci-dessous pour tous savoir sur le village de Sainte-Suzanne. Comptez environ 45 minutes à 1 heure de visite. Peut-être plus, si vous aimez prendre des photos à tous les coins de rues 😄.
Monument aux Morts
Votre visite de Sainte-Suzanne commence au bas de la rue Henri IV, près du Monument aux morts . Remarquez les deux canons utilisés par les Allemands pour tirer sur Sainte-Suzanne, pendant les combats de la Libération, début août 1944. L’entrée actuelle dans la cité a été percée dans les remparts au XIXe siècle. Remontez tranquillement la rue Henri IV.
Le Manoir de la Butte-Verte
En haut de la rue, dans le manoir de la Butte-Verte à l’angle de la rue Jean de Bueil, vous trouverez l’Office de Tourisme de Sainte-Suzanne Les Coëvrons. Venez nous rendre visite pour récupérer un plan de la cité et de la promenade des moulins afin d’obtenir plus d’informations sur les lieux à voir absolument à Sainte-Suzanne.
L’ancienne mairie
Continuez vers la place Hubert II de Beaumont. Vous pourrez admirer l’ancienne mairie qui trone au milieu de celle-ci. Cet immeuble, construit en 1884, est désormais fermé à l’accueil du public, après 133 ans de bons et loyaux services municipaux.
La halle
Plus loin, au milieu de la place, les pavés marquent l’implantation de l’ancienne halle qui abritait aussi l’Auditoire de justice, détruite fin XIXe siècle pour édifier la mairie.
Petites ruelles et le vieux manoir
Tournez à droite dans la rue de la Belle étoile, puis ensuite à gauche dans la rue du Four. Vous pourrez profiter du point de vue sur les tours du vieux manoir et du château.
Le Château et son donjon
À la sortie de la rue du Four, admirez le donjon quadrangulaire du XIe siècle, protégé par des tours rondes équipées d’archères (tour farinière, tour poudrière…). L’accès se faisait autrefois par le pont-levis, visible à droite. Entrez dans l’enceinte du château . Visitez le donjon et le logis Renaissance qui abrite le CIAP (Centre d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine), siège du Pays d’Art et d’Histoire Coëvrons-Mayenne.
L’église de Sainte-Suzanne
En sortant du château, prenez à droite la rue Fouquet de la Varenne et revenez sur la place. À droite, l’église, remaniée en 1884, présente un portail Renaissance. Elle abrite plusieurs statues remarquables des XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siècles dont celles de Saint Jean Baptiste et de Sainte Suzanne, sainte patronne des Fiancés.
La ruelle de la Carterie
En sortant de l’église, prenez à droite de l’église; vous arrivez devant l’ancien presbytère du XVIIIe siècle (bâtiment et cour privés). La haute tour parée de pierre est un ancien château d’eau construit dans les années 1930 et aujourd’hui désaffecté. Continuez par la ruelle de la Carterie. La grande fenêtre du bâtiment à l’angle de la Grande Rue était destinée à donner de la lumière au fabricant de cartes à jouer, le cartier.
Le musée de l’Auditoire
Créé en 1973 par l’association “Les Amis de Sainte-Suzanne”, le musée a été conçu, transformé et aménagé par des habitants du village, bénévoles, passionnés et soucieux de faire connaître la riche histoire de la cité. Il est aujourd’hui municipal. Vous trouverez dans ce musée une exposition permanente qui retrace sur près de 3 000 ans l’histoire de la cité médiévale de Sainte-Suzanne et du territoire local. A travers 9 salles d’exposition, vous pourrez observer des objets authentiques, comme des armes datant de la guerre de Cent Ans, des éléments de mur vitrifié de la période celtique, mais aussi des maquettes et des scènes reconstituées, des différentes périodes qui ont marqué l’histoire de Sainte-Suzanne.
Exceptionnel : dans le musée vous pouvez admirer la plus vieille armure de France, qui date du début du 15ème siècle et a été restaurée par le musée des Invalides à Paris.
Point de vue sur les collines des Coëvrons
Tournez à gauche, après le musée de l’Auditoire et empruntez la petite rue Jean de Bueil. Remontez jusqu’au porche du Manoir de la Butte-Verte (XVIe – XVIIIe siècles). Passez sous celui-ci et admirez au fond du parc de la Butte-Verte, à droite après la mairie, le paysage avec une vue dégagée sur les collines des Coëvrons.
Les remparts et la tour ouest
Repassez le porche et tourner à droite. Continuez tout droit vers la rue du Grenier à sel entre le restaurant et la savonnerie. Juste après la savonnerie, accéder à droite, par l’impasse John-Ferramen aux remparts et monter sur la tour ouest pour admirer la vue sur le château et la cité médiévale.
Le grenier à sel
Cet ancien grenier à sel date de 1725 et a conservé sa porte à trois serrures. Celle-ci a la particularité de ne pouvoir s’ouvrir que si les trois serrures sont simultanément déverrouillées. Il fallait que les trois notables de la ville les plus importants, détenant chacun une clé différente, soient présents pour entrer dans ce bâtiment. Tous les habitants de Sainte-Suzanne et des 25 paroisses aux alentours étaient tenus de venir y chercher leurs provisions de sel et devaient pour cela payer un impôt nommé la gabelle. A Sainte-Suzanne, la gabelle était un impôt très élevé en comparaison à d’autres régions, comme la Bretagne qui en était exemptée. Cet impôt était ainsi localement considéré comme injuste et les contrebandiers de sel, appelés « faux sauniers », se développèrent. Le grenier à sel fut pillé par la population en 1790.
La Tour du Guet
Au Moyen Âge, c’est par l’actuelle entrée, dite « porte murée », munie d’un pont-levis que l’on pouvait entrer et sortir au sud de la cité médiévale. Elle fut murée, puis détruite après la Révolution. Juste à côté, la Tour du Guet, de base carrée, accueillait la Garde et les guetteurs. Un cadran solaire, aujourd’hui disparu, a ensuite orné sa façade.
Promenade de la Poterne
Empruntez la promenade de la poterne et admirez la vue sur le Hameau de la rivière, en contrebas. Au Moyen Âge, il y avait une vingtaine de moulins, répartis sur 2 km environ le long de la rivière l’Erve. Une grande variété de moulins existait alors : moulins à grains (froment ou orge), à papier (les plus nombreux), à foulon (permettant de travailler le drap de laine), à tan (écrasant l’écorce de chêne pour le travail dans les tanneries), à huile (en écrasant les graines de chanvre), ou à tabac, permettait une intense activité économique. Aujourd’hui, seul le Grand Moulin, qui fabrique du papier selon les méthodes employées du XVIe au XIXe siècle, peut se visiter. Les autres moulins ont été progressivement détruits, ou réhabilités en lieux d’habitation. Certains propriétaires ont restauré leurs roues, ce qui donne tout son charme au parcours de la promenade des moulins.
La porte de fer
La Porte de fer permettait à l’époque de rentrer ou de quitter la forteresse sans passer par le pont-levis. En cas d’attaque ennemie, les villageois se réfugiaient habituellement dans l’enceinte du château. Dans l’hypothèse où les assaillants parvenaient à détruire l’entrée principale du pont-levis et empêchaient les habitants d’accéder à l’enceinte du château, ces derniers pouvaient s’enfuir par cette Porte de fer en dernier recours. Juste à votre gauche, notez que la muraille présente un angle aigu ce qui donne un aspect triangulaire aux fortifications du château. Cela n’est pas le fruit du hasard, car juste en face se dresse le promontoire du Tertre Ganne. Afin de se protéger des envahisseurs potentiels, cette forme triangulaire permettait aux gardes de voir l’ensemble de la vallée depuis la pointe des fortifications et ne pas se laisser surprendre.
La Porte de fer a été conçue de telle manière que les assiégés ne puissent pas avoir de recul suffisant pour défoncer la porte à l’aide d’un bélier.
Le jardin médiéval
Le jardin médiéval est situé sur les pentes nord de la Cité, entre la promenade de la Poterne et le chemin de la Mule blanche qui mène au Grand-moulin. Il a été créé en 2010 par l’association Médiéville53 et est entretenu par les Amis de Sainte-Suzanne. Vous pouvez y accéder librement pour admirer les légumes, les fleurs et les différentes plantes aromatiques utilisées depuis des siècles dans les recettes de cuisines.
Le chemin de la mule blanche
Après votre passage dans le jardin médiéval, remontez part le chemin de la mule blanche. Une légende locale raconte qu’un souterrain reliait le Château au Grand Moulin, et qu’une mule, recouverte de farine blanche, y faisait continuellement des allers-retours, portant sur son dos la précieuse poudre nécessaire au ravitaillement des soldats installés dans la forteresse lors du siège de Sainte-Suzanne par les Anglais au 11ème siècle. Le passage n’a pas jamais été découvert, peut-être s’est-il effondré, nul ne le sait. Une chose est sûre : durant la bataille contre les troupes de Guillaume le Conquérant, celui-ci tenta en vain d’affamer durant 3 ans la cité médiévale, avant de lever le siège.
La porte du Guichet
Au Moyen Âge, la circulation dans la cité était très différente d’aujourd’hui. Pour entrer dans cette cité médiévale, il fallait passer par la porte du Guichet au nord, ou par l’ancienne Porte murée au sud qui a été détruite au moment de la Révolution. Devant cette porte au nord de la cité, se dressait un pont-levis défendu par sa tour. Si vous observez bien vous pouvez apercevoir un boulet de canon incrusté dans le mur, indiquant ainsi que la Cité fut prise par l’artillerie.